jeudi 3 octobre 2013

L'humour, le nouvelle arme des beaufs, des vieux sexistes et des réacs qu'on ignore ?

Ajournement post : On appréciera les réponses des femmes de gauches à la stupide affiche sur les retraites. Par contre, pour l'islamophobie, wait and see...


 

 



 















Je vais sortir un peu du ton habituel de ce blog, qui se veut en général une répercussion des choses intéressantes qui sont développées par des féministes francophones et non-francophones sur l'existence d'un sexisme ordinaire (et parfois moins ordinaire) même dans les organisations de gauche.

Là, c'est juste un coup de gueule. 

L'humour a toujours été une arme à double tranchant; on peut apprécier les humoristes qui savent utiliser tout leur talent pour dénoncer des contextes nettement moins drôles que leurs billets et qui rendent, de cette manière, visibles des sujets qui, en d'autres cas, sont niés dans les médias. Ma première pensée va au belge Thomas Gunzig, qui sait épingler de manière apparemment candide mais réellement grinçante les contradictions majeures de notre société. 

Mais il y a l'autre tranchant de l'humour, celui qui sert de cache sexe à ce qu'on pourrait appeler, en restant polie, des opinions de merde (oui je sais, une dame ça ne dit pas merde). Il a toujours existé et a trouvé son apogée dans des journaux devenus de plus en plus douteux (voire pour certains à éviter) avec le temps comme Pan ou le Canard Enchaîné.

C'est de cet "humour" là que je parle et sur lequel j'ai envie de tirer à boulet rouge, parce qu'au nom d'une vision tout à fait particulière (et orientée) de la liberté d'expression et surtout en se rabattant derrière le "on peut rire de tout", cet humour là sert de défouloir et de porte parole à des messages qui, loin d'être subversifs, ne sont jamais que des caresses dans le sens du poil des mêmes bas instincts que ceux visés par les populistes les plus indignes. 

En ce moment, le grand dada de cet humour-là c'est de donner corde à l'islamophobie ambiante (ce qui est tout, sauf subversif). Mais on sent qu'il y a une remontée réac avec notamment des images "anti-mouvement ouvrier" de base, ou encore tout simplement des saloperies de messages  sexistes. 

Et la chose triste c'est que ça ne vient pas que de droite, non, non, non... 





Alors je voudrais dire à tous ces "humoristes", si vous n'avez pas le talent pour faire partie de cette catégorie d'humoristes qui met cet art difficile au service d'une élévation des consciences et que votre seul but c'est d'alimenter les discussions de comptoir en gardant le niveau, vous changeriez pas de métier ? 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire